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LE BILLET DU SOMMELIER: CHRISTIAN LAPOINTE SUR LE VIN - MAI 2016

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 Cépages emblématiques: nuancer !

Une sortie Vintages  en février 2013 titrait : « Carte de typicité, un tour d’horizon des cépages emblématiques du Nouveau Monde ».

Il s’agissait d’un bel emballage commercial pour introduire une longue brochette de vins du Nouveau Monde. Intéressant, mais j’aimerais ici apporter une petite nuance sur la notion de « cépages emblématiques ». La liste évoquée est large,  généreuse et ne révèle pas strictement ce que le qualificatif d’emblématique pourrait signifier, c'est-à-dire, ce qui devrait être particulièrement typé à un terroir donné.  Pour illustrer mon propos, classons les cépages qui répondent de manière évidente  à cette liste élaborée en 2013.

Le torrontes et le malbec en Argentine, oui, bien sûr ! (On devrait y ajouter le bonarda)

Le carmenère, bien sûr, au Chili.

Le tannat en Uruguay, bien sûr, (même s’il en était pas question dans la dite liste – histoire de mieux compléter ce tour d’horizon Nouveau-Monde)

Pour le reste, il faut, à mon avis, associer le qualificatif d’emblématique  de manière plus nuancée, y ajouter d’autres critères d’association. 

Pour le chardonnay, cépage soit disant « pousse-partout », il faut l’admettre, réussit mieux en climats frais. Les plus grands viennent de la Bourgogne sans contredit, climat frais pas excellence en France et en Champagne qui s’inscrit aussi dans cette définition. Le Canada et les États du nord des États-Unis en produisent les plus fins et subtils du Nouveau Monde. Si on parle de Californie, n’oublions pas que, dans ce cas, si on réussit à produire des récoltes  de grande maturité en raison d’un ensoleillement idéal, la vinification du chardonnay est surtout réputée à cet endroit pour produire les grands boisés tant appréciés des dégustateurs typiques nord-américains. Mais des micro-zones Californiennes de conditions d’équilibre entre le jour chaud et la nuit fraiche apportent leur lot d’immenses vins fort réputés, dans ces cas, avec des méthodes de vinification plus nuancées. Nous en reparlerons à l’occasion d’un article prochain sur le 40ème anniversaire du Jugement de Paris.

Il en est de même pour le pinot noir au Nouveau Monde, climats frais d’abord. Même chose pour le riesling : Niagara, Okanagan et Finger’s Lake New York.

Le cabernet sauvignon est un autre cépage soit disant « pousse-partout ». Dussert-Gerber en France déclarent que l’on abuse de ce cépage dans bien des endroits et je leur donne en partie raison. Dans le Nouveau Monde, la Californie et le Chili s’illustrent vraiment et le terme d’emblème y est approprié. Pour le reste, le terme emblématique serait abusif. Réussir à certains endroits d’excellents vins avec un cépage donné n’autorise pas à généraliser l’attribution d’emblème pour cette même région.

La sirah est de toute évidence associée à l’Australie, pays du Nouveau Monde dans lequel on retrouve des vins très fins provenant de ce cépage et aussi les pires (impitoyablement boisés pour plaire à une clientèle bien établie d’abord en Australie et aussi aux États-Unies).

Il faudra sans doute admettre le vidal et le baco noir comme évidences de grand succès au Canada.

Pour finaliser ce petit tour, bien que fort sommaire du Nouveau Monde, la Nouvelle Zélande s’illustre sans contredit avec le sauvignon blanc, l’Afrique du sud avec son chenin blanc et son muscat servant à l’élaboration de son fameux vin de Constance.

Christian Lapointe, le 20 mai 2016

Référence : Vintages, LCBO, sortie du 2 février 2013

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JustOttawa a la chance d’accueillir des articles sur le vin de Christian Lapointe. Christian est connu pour son   « Le Billet du sommelier » qui a pour objectif de guider le consommateur ayant accès aux vins et produits spécialisés commercialisés par le secteur Vintages de la LCBO en Ontario. À tous les 15 jours, Vintages apporte autour de 125 nouveaux produits sur le marché. Christian, ambassadeur canadien à la retraite et sommelier depuis près de 40 ans sélectionne ses produits préférés et les propose à des milliers de consommateurs, restaurateurs, hôteliers et formateurs en sommellerie à chaque sortie bi-mensuelle depuis 1999 (avec interruption entre 2006 et 2010). Si vous êtes intéressés à recevoir ce billet gratuitement, n'hésitez pas à en faire la demande à l'adresse suivante: This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

 

LE BILLET DU SOMMELIER: CHRISTIAN LAPOINTE SUR LE VIN - AVRIL 2016

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JustOttawa a la chance d’accueillir des articles sur le vin de Christian Lapointe. Christian est connu pour son   « Le Billet du sommelier » qui a pour objectif de guider le consommateur ayant accès aux vins et produits spécialisés commercialisés par le secteur Vintages de la LCBO en Ontario. À tous les 15 jours, Vintages apporte autour de 125 nouveaux produits sur le marché. Christian, ambassadeur canadien à la retraite et sommelier depuis près de 40 ans sélectionne ses produits préférés et les propose à des milliers de consommateurs, restaurateurs, hôteliers et formateurs en sommellerie à chaque sortie bi-mensuelle depuis 1999 (avec interruption entre 2006 et 2010). Si vous êtes intéressés à recevoir ce billet gratuitement, n'hésitez pas à en faire la demande à l'adresse suivante: This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

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AVRIL 2016

Expliquer et parler du vin

En abordant le sujet du vin, sans doute la première chose qu’il faut jurer de ne jamais faire, c’est de généraliser. Alors, établissons dès le départ, et ce, sur toute la ligne, qu’en explorant le sujet du vin, il nous faudra constamment « particulariser ». Vous l’avez bien compris, « particulariser » est bel et bien le contraire de « généraliser ». 

Pour illustrer ce propos de manière évidente, prenons la carte de la France qui illustre les lieux géographiques où se trouvent les zones de production de vins. La France est tellement associée à la production du vin que l’on peut facilement croire que l’on peut y produire du vin n’importe où. Croyez-moi, les Gaulois ont essayé, depuis plus de 2,000 ans, d’en produire à peu près n’importe où sur leur territoire! Mais non, la production du vin ne se fait que dans des endroits où l’on y trouve les conditions nécessaires, à savoir, le micro climat offrant le bon sol, le bon ensoleillement, le bon degré de chaleur, l’orientation des pentes, l’alimentation en eau et bien d’autres facteurs encore définissant le terroir. Alors, voici la première « particularisation » qui s’y applique ! Donc, pas de généralité !!!

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Afin de particulariser davantage mes propos tout en continuant de les illustrer, je vais vous présenter une autre carte, celle des principaux cépages cultivés sur ces différentes régions vineuses de France. Vous verrez que, dans chacune, on a trouvé les principaux cépages qui offrent les meilleurs résultats. Encore une fois, tous les cépages ne peuvent se cultiver n’importe où. Certains terroirs favorisent davantage certains cépages. Et c’est le même phénomène que l’on retrouve partout dans le monde où l’on cultive la vigne pour en faire du vin.

 

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Selon le terroir du pays où sera cultivé tel cépage, il en résultera des arômes et des goûts particuliers. Certains cépages vont produire de meillers résultats en climat frais. Il en est ainsi pour le pinot noir en rouge. Pour les blancs, le riesling, le gewürztraminer et, jusqu’à un certain point le chardonnay, font des merveilles en climat frais. Ces choses ont été expliquées par la science moderne mais pendant des siècles, c’est au fil de l’expérimentation que l’on en venu à ces conclusions évidentes.

Le cas particulier du Canada

Une trop rapide généralisation des choses est bien souvent une manifestation d’une certaine ignorance d’un sujet. Dans le domaine du vin, prenons l’exemple du Canada. Bien longtemps, on a dit de ce pays que l’on ne pouvait pas y cultiver du vin qui vaille ! Si au moins on avait dit que le vin que l’on y a cultivé à date ne valait rien, on aurait été un peu plus proche de la vérité.

En effet, dans ce pays, au moment où les Européens le découvraient en 1534-1535, Jacques Cartier avait trouvé sur cette immense île devant le site de la ville de Québec d’aujourd’hui,  le territoire couvert de vigne indigène de type Vitis riparia.

Extrait des relations de voyages de JACQUES CARTIER

Le 7 septembre 1535

«Après que nous fumes arrivez avecques les barques ausdictz navires, et retournez de la ripvière saincte Croix, le cappitaine commanda aprester lesdictes barques, pour aller è terre à ladicte ysle  veoyr les arbres qui sembloient a veoir fort beaux, et la nature de la terre d’icelle ysle ; ce qui fut faict. Et [nous] estans à ladicte ysle, la trouvasmes plaine de fort beaulx arbres, comme chaisnes, hourmes, pins, seddrez et aultres boys de la sorte des nostres ; et pareillement y treuvasme force vignes, ce que n’avyons veu, par cy-devant à toute la terre; et pour ce, la nommasmes L’ISLE DE BASCUS . Icelle isle tient de longueur environ douze lieues et est moult belle terre [à veoir], et vnye, [mais est] plaine de boys, sans y avoir aucun labouraige, fors qu’il y a [aucunes] petites maisons, où ilz font pescherie, comme par cy davant est faict mentio.»

Avec les vignes de type Vitis labrusca, le Riparia était parmi les plus répandus en Amérique du nord et c’est avec ces types de raisins que l’on a produit pendant des siècles ce que l’on appelait les vins canadiens.  Jacques Cartier lui-même, constatant le caractère amer et la puissante acidité de ces raisins, décida sur le chemin du retour, de ne plus baptiser cette île dite de Bacchus et lui octroyer le nom d’Orléans en l’honneur du Duc, fils du roi François 1er.

Les réputations sont parfois difficiles à défaire. Pendant longtemps, on croyait ne pas pouvoir produire du bon vin au Canada et ne pas pouvoir y faire croitre le Vitis Vinifera, les variétés nobles à compter desquelles on fabrique les vins de qualité internationale. En réalité, personne encore n’avait tenté de cultiver ces variétés et surtout pas encore de rechercher les terres sur lesquelles on pourrait au mieux cultiver ces cépages.

Au début des années 1970, des jeunes vignerons canadiens d’origine européenne assez récente, commencèrent à arracher le riparia et le labrusca de la Péninsule du Niagara et d’y planter du vinifera. Ils s’appellent Donald Ziraldo, Paul Bosc, Leonardo Pennachetti, les frères Schmidt, Herbert Konzelmann, Gary Pillitteri et  combien d’autres. En quelques années, on a fait la démonstration par la preuve que le Vitis vinifera pouvait s’épanouir de manière spécifique sur le territoire de la vaste Péninsule du Niagara. On a réussi, en trois décennies de grands labeurs, à acquérir les fines connaissances scientifiques des différents terroirs dont la zone est composée et qui, classée comme climat frais, offre des conditions idéales à la cultures de nombreux cépages, tant de blancs que de rouges. On y reviendra plus en détail plus loin.

On ne peut rien faire de bon avec des cépages hybrides ou rustiques ?

Ici encore des généralisations, des généralités ! Examinons la question d’un angle un peu plus organisé !

Pendant longtemps au Canada, surtout sur le territoire de la péninsule du Niagara, on a produit des vins à compter de cépages hybrides, rustiques et résistants au climat rigoureux du Canada. On cultivait à peu près n’importe lequel cépage n’importe où, sans avoir fait grande recherche sur l’adéquation des variétés sur les terroirs et de plus, les méthodes de vinification étaient au mieux correctes et plutôt « génériques », c’est à dire que l’on procédait de manière à construire des vins sans aucun égard aux qualités issues des cultures sur les parcelles particulières. C’est connu, chaque parcelle de terroir s’exprime de manière particulière selon les cépages utilisés. La manière de les cultiver, la viticulture, va beaucoup influer aussi sur le résultat final, on le verra plus tard en détail.

Et lorsque la vigne est cueillie, on va la vinifier de manière homogène selon sa provenance, laisser s’épanouir le jus ainsi réalisé dans sa propre cuve. Et plus tard, on va soit décider de l’embouteiller lui-même selon sa propre singularité ou on va mener les recherches d’assemblage nécessaires à unir le jus de deux ou plusieurs terroirs et selon des proportions qui vont conduire à donner plus ou moins de caractère ou d’équilibre au produit ainsi assemblé. Ce processus va se faire avec des cépages d’origine Vinifera ou autres, peu importe. L’important est d’avoir bien sélectionné les variétés qui vont le mieux réussir aux sols et climats de l’endroit. Ce choix se fera seulement au prix d’une recherche soignée accompagnée la plupart du temps d’expérimentations longues et onéreuses. Rappelez-vous que la vigne mets trois ans avant de produire son premier fruit.

Récapitulons un peu pour constater que pendant plus d’un siècle, sur la péninsule du Niagara on y a cultivé des hybrides n’importe où. Au début des années 1970, après études appropriées et essais, on s’est mis à constater que l’on pouvait réussir avec grand succès la culture de Vinifera. Est-ce vouloir dire que la culture d’hybrides était inutile et ne pouvait donner de bons résultats ? Non, car il s’agit d’une équation à plus d’un seul inconnu.

En réalité, le même principe s’applique pour n’importe laquelle variété. Les études appropriées de terroir, une viticulture adéquate et une vinification achevée conduisent à l’élaboration de vins réussis. Leur type de cépage va lui donner son caractère singulier. Si le gewürztraminer n’est pas cultivé sur le bon terroir, faisant l’objet d’une viticulture délabrée et vinifié n’importe comment, vous constaterez que le résultat ne sera pas très brillant ni en arômes ni en goûts.

Aujourd’hui, certains vignobles Canadiens ont repris la culture du maréchal Foch pourtant réputé autrefois pour ses vins décapant et d’une médiocrité sans pareille, mais réussissent aujourd’hui à vous produire des vins d’une finesse et d’une singularité qui séduisent les palais les plus exigeants. Essayez de mettre la main sur un Marechal Foch de Quail’s Gate de la vallée de l’Okanagan ou de celui de Malivoire sur la péninsule du Niagara, il sont une pure merveille d’équilibre, de complexité et surtout d’une singularité que seule sa variété peut lui conférer. C’est un vin qui ne ressemble à aucun autre !

Un vigneron de la petite localité de Ripon situé dans le sud-ouest du Québec (André Cellard du Domaine des Météores) a réussi à repérer un terroir situé sur un micro climat idéal à la culture de la vigne. Lui-même chercheur pendant un quart de siècle dans des institutions universitaires, il a fait ses devoirs pour identifier les cépages adéquats à ce terroir. Il y a introduit quelques variétés hybrides qui, au prix d’une viticulture soignée et d’une vinification finement ordonnée, offrent des résultats qui ont fait sursauter d’éloges tant les observateurs les plus sévères provenant d’Amérique que ceux de l’Europe la plus réputée.  Le micro climat y est si adéquat qu’il n’est même pas nécessaire d’y renchausser les vignes jusqu’à la moitié des plants pour les protéger du gel comme on doit le faire obligatoirement à chaque automne dans des zones réputées encore plus chaudes telles celles du plein sud du Québec (région de Dunham) ou la région du Prince Edward County en Ontario.

Cépages ou appellations ?  Cabernet Sauvignon ou Château Giscours ?

Comment aujourd’hui, aborder la connaissance du vin ? Dans le vieux monde, on a développé l’identification des vins à compter des noms qui leur ont été donnés, ce qui corresponds la plupart du temps à des réalités de références familiales, locales ou d’origine géographique précise. L’arrivée du système des appellations d’origine contrôlées en 1936 en Europe (la France en premier) a contribué à codifier ces manières de doter les vins d’une identité nominale. Jamais on a songé à identifier les vins par les cépages dont ils sont issus.

Par exemple, en Bourgogne, tous les vins rouges sont issus du pinot noir et la vaste majorité des blancs à partir du chardonnay (à l’exception d’une petite proportion faite à partir de l’aligoté). Chaque vin porte d’abord le nom du village ou du lieu dont il est originaire et on va souvent ajouter le nom de la parcelle précise de terroir où il est cultivé. Indiquer le nom du cépage sur l’étiquette serait perçu comme une redondance dans ce cas. Mais l’important, partout en Europe, est d’indiquer une identité du vin par rapport à une référence intime de famille ou de lieu d’où il est originaire. Cet exemple, où tous les vins sont produits du même cépage, est sans doute évident et la plus simple à expliquer.  Mais la majorité des zones de production vineuse dans le monde font appel à des assemblages de deux ou plusieurs cépages pour produire leurs vins.

Dans le Bordelais, une majorité de zones de production fait appel aux assemblages pour élaborer leurs vins. Dans le monde du vin, on en est venu à appeler les vins assemblés des cépages typés de la région de Bordeaux, des vins de « type Bordeaux ». Dans l’esprit du respect de l’utilisation des noms spécifiques liés aux appellations d’origine, on a dû, au Nouveau Monde, inventer un terme qui signifie « vin d’assemblage de type Bordeaux », ce terme est le « méritage » (combinaison des mots mérite et héritage mis au point par Neil Edgar, un Californien de Newark). Le terme est devenu encore davantage spécifique et soumis à une définition très restreinte et aux règles d’appartenance à l’association qui en régie l’utilisation.

Au Nouveau Monde, on a démarré la culture de la vigne pour la production du vin bien plus tard au cours de l’histoire et on a, peu à peu, voulu identifier ses produits par rapport aux cépages. On utilise cette identification d’abord sur les cuves de vinification, ensuite sur les barils de vieillissement et on les répercutait sur l’étiquette des bouteilles, simplifiant ainsi l’usage des mêmes codes identitaires dans tout le processus de fabrication du vin. Pour compléter la spécificité identitaire  du produit, on ajoutait sur l’étiquette, bien sûr, le nom du vignoble et son millésime. Au Nouveau Monde, on aura un « Chardonnay Cave Spring 2012 ». En Bourgogne, on vous proposera un « Chablis Laroche 2012 ».

Les cépages dominants en Ontario


BLANCS

Chardonnay

Riesling

Gewürztraminer

ROUGES

Pinot noir

Cabernet franc

Merlot

Cabernet sauvignon

Syrah

Gamay

Baco noir

Foch

VENDANGES TARDIVES ET VINS DE GLACE

Vidal

Riesling

Merlot

Cabernet franc


Christian Lapointe

Chroniqueur de vins

Professeur de sommellerie

Collège La Cité, Ottawa

Membre de la Guilde des Sommeliers d'Ottawa

Ambassadeur ASE Canada (Association des Sommeliers d'Europe)

ITALIAN WINES By Michael Mace (reviews)

 

 

I have been trying a few new wines (for me) lately in an effort to break free from my old but always reliable standby, Santa Rita Reserva, an excellent Cab for the price ($12.20 and available at virtually any LCBO). The Wine Spectator, by the way, gives this full bodied "tinto" a score of 89 which is an unusually high mark for a wine of that price.

   But still I felt the need to branch out and be a little more daring in my selection which is what led me to Vintages to poke around their lower priced offerings and if truth be told to listen in on what words of wisdom the staff might have to offer to buyers on some of their recent arrivals. I don't usually join in these conversations since I am always convinced that whatever the wine under discussion, I will soon be way over my head in the oeno-bafflegab. What is a "cheeky little wine" anyway? So I just stand close by, try not to look too obvious and listen. Which is what I did when I heard about Valpolicella Ripasso for the first time. It was a new one to me and having been bitten rather badly in the past by some grotty Valpolicellas, I had some doubts. But this one, I can assure you, is different. Its main claim to fame is that it is double fermented. The first fermentation is just the regular Valpolicella process but then it undergoes a second fermentation in the skins and seeds of grapes which have been used to make those wonderful Amarone wines that we cannot afford. A couple of weeks in this environment and then into the bottle for some rest and you have the makings of a rich and dark red wine that tastes like an Amarone but costs less than half the price. And to make matters even better, it is available at your regular LCBO so you don't have to worry about tracking half way across the city to a full scale Vintages. I tried the cheapest of their listings, the Cesari Mara Ripasso di Valpolicella at $14.95 and found it delicious. I will warn you that like Amarone, this wine is decidedly fruity and heavy but the flavour is remarkable. If you get hooked, the LCBO lists no less than ten of these wines although most of them are only available at stores with at least a Vintages section. I should also add that I recently went to the LCBO nearest my home and found that the Cesari Mara was not in stock but they had another label so I bought it and will try it out in the very near future. My Wine Bible recommends Masi Campo Fiorin and it also seems to be widely available at stores with Vintages for $16.95.

   Since this is an Italian wine, I thought I would leave you with a saying for the day which comes from those old days of high school Latin lit, was written by Horace and is good advice to us all - "Nunc est bibendum" - Now is the time to drink!

Michael Mace

SLUMDOG MILLIONAIRE By Pierre Beemans (Film Review)

 

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Pierre Beemans

Just at a time when the theatres and video stores seem to be treating us to one long stream of inane teen-sex comedies, morbid slasher films, ghost-and-demon dramas and unbearably (and interminably) cute cartoons dressed up as feature films, along comes one that really makes one enjoy watching movies again. Now, if only they can do something about the reek of greasy french fries and oily popcorn that the customers stuff themselves with, the theatres themselves might become equally enjoyable.

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